DNA du Samedi 19 mai 2007
"L'ALLIANCE" des Centres photojpg
La candidate de centre gauche Laëtitia Rabih joue l'ouverture en se présentant aux législatives à Colmar avec un suppléant de centre droit Alphonse Peter. La démonstration d'une volonté de "sortir la politique des carcans traditionnels" pour gouverner la France.
"Un laboratoire politique pour une nouvelle gouvernance de la France." C'est ainsi qu'Alphonse Peter, centriste de droite et ancien membre de l'UDF, qualifie "l'alliance" qu'il incarne avec la candidate de centre gauche Laëtitia Rabih dont il est le suppléant pour les législatives à Colmar. "Voisins sur l'échiquier politique", ils ont décidé d'unir leurs forces malgré leurs différences pour offrir aux Colmariens "un programme de consensus" et manifester la volonté de "sortir la politique des carcans traditionnels pour gouverner la France au centre".
La radicale de gauche entend proposer "un projet réaliste et pragmatique réconciliant l'économie et le progrès social". Elle défend ainsi "la promotion sociale et non la lutte des classes", une société du donnant-donnant qui évite l'assistanat, le soutien aux entreprises pour aider la création d'emplois, un concept de la nationalité dondée sur la volonté librement exprimée d'un avenir commun et non sur d'autres critères, ainsi qu'une laïcité affirmée.
"Un Conseil économique et social de la Moyenne Alsace" photo jpg
Au niveau de la circonscription, Laëtitia Rabih défend la création d' "Un Conseil économique et social de la Moyenne Alsace pour relancer l'économie locale" et le développement des activités de l'aéroport de Colmar avec des compagnies low-cost. Elle veut aussi "engager" la mise à quatre voies de la route transversale Neuf-Brisach / Colmar / Munster ainsi que la mise en service de la ligne ferroviaire Colmar / Neuf-Brisach / Fribourg. Elle ambitionne par ailleurs de "revaloriser la culture régionale au-delà des clichés" et de faire de l'Alsace "une région d'excellence environnementale".
Sur le plan politique, Laëtitia Rabih critique à la fois le bilan et la "méthode" de Gilbert Meyer. "La perte de vitesse économique liée aux mauvaises relations nouées entre le député sortant et l'ensemble des acteurs économiques de la ville est catastrophique pour Colmar", explique la candidate. Quant à la méthode, "je ne pars jamais du principe que je sais tout et que j'ai toujours raison" remarque celle qui dénonce le cumul des mandats détenus par le député maire et président de la CAC. "Je serais une députée libre d'agir, inféodée à aucun parti", conclut Laëtitia Rabih. Article de Franck Buchy
Journal L'ALSACE Samedi 19 mai 2007
photo jpg : Alphonses Peter et Laëtitia Rabih
Législatives Laëtitia Rabih veut allier l'économie et le social
Conseillère municipale à Colmar, élue à la communauté d'agglomération et présidente du Parti radical de gauche en Alsace, Laëtitia Rabih, 34 ans, directrice d'une mutuelle de santé, a officialisé hier sa candidature aux élections législatives dans la première circonscription du Haut-Rhin (Colmar-Neuf-Brisach).
Son suppléant, Alphonse Perter, 66 ans, pilote de chasse à la retraite et chef d'entreprise dans l'immobilier, (ancien)président départemental du Parti populaire pour la démocratie française, était tête de liste d'union du centre aux deux dernières élections municipales, notamment en 1995, date à laquelle Laëtitia Rabih figurait à ses côtés. "Nous proposons une alliance centre gauche-centre droit pour sortir des carcans traditionnels". Et ce, avec "un programme novateur, un projet réaliste et pragmatique qui réconcilie l'économie et le progrès social".
Une alliance passée "après moult discussions", reconnaît Alphonse Peter qui considère Colmar comme "un laboratoire politique". "Libérale de gauche", la candidate se présente avec le soutien du MRC tout en se voulant une "députée libre". Sa vision d'une "société moderne" est fondée sur le "dialogue et le consensus". Localement, elle veut "renouer les liens avec les partenaires économiques et sociaux", notamment par la création d'un Conseil économique et social de la moyenne Alsace.
Une méthode de travail à l'opposé, selon elle, de celle du député-maire sortant, Gilbert Meyer, dont elle dénonce aussi le cumul des mandats. Pour elle, le tissu commercial et artisanal colmarien doit être "revalorisé" et l'aérodrome est "insuffisamment exploité". Alphonse Peter s'engaga d'ailleurs à "prendre contact avec la DGAC" pour maintenir le terrain et l'ouvrir aux compagnies low cost.
Laëtitia Rabih s'engage encore pour la mise à quatre voies de la route Neuf-Brisach - Munster et pour le développement du ferroviaire. Sur la forme, elle compte établir un lien direct avec les citoyens, que ce soit par son blog (http://laetitia-rabih.over-blog.com), par téléphone ou à bord d'un "campagne-car" qui fera diverses étapes.
Si elle est élue
*La loi à laquelle Laëtitia Rabih aimerait donner son nom : "Une loi qui favoriserait l'accession à la propriété des citoyens et, en locatif, qui garantirait un toit pour tous".
*La mesure la plus urgente selon elle : "Il faut mettre tout en oeuvre pour tendre vers le plein emploi".
photo jpg- conférence de presse au "Liberty" Colmar avec les journalistes de L'ALSACE et des D.N.A.