Le slogan de la droite ultralibérale "Travailler plus pour gagner plus" peut paraître séduisant pour les salariés qui connaissent des fins de mois difficiles "surtout les 30 derniers jours du mois", comme le disait Coluche.
Nicolas SARKOZY et les candidats aux Législatives de la droite affirment : "Nous ne travaillons pas assez". Est-il nécessaire de leur rappeler que c'est l'employeur et lui seul qui décide du besoin de recourir ou non à des heures supplémentaires?
Les mêmes tentent de nous convaincre qu'en réduisant la durée du travail, la Gauche aurait, paraît-il "dévalorisé le travail" et contrarié l'aspiration des salariés à gagner plus.
Or, la durée légale hebdomadaire du travail fixée à 35 heures ne constitue pas un horaire maximum mais le seuil à partir duquel on décompte les heures supplémentaires !
Les 35 heures n'interdisent pas aux salariés de travailler plus, elles obligent les employeurs à les payer mieux en abaissant la durée légale du travail (et non la durée effective).
Ceux qui promettent de "travailler plus pour gagner plus" sont les mêmes qui ont imposé la journée de travail gratuit à la Pentecôte, inventant ainsi un nouvel impôt en nature !,
qui ont reconduit jusqu'en 2008, la majoration des heures supplémentaires à 10%, au lieu de 25% dans les entreprise de moins de 20 salariés!,
qui ont allongé le contingent annuel des heures supplémentaires de 130 à 220 heures, repoussant d'autant le paiement de la majoration à 100% des heures supplémentaires!,
Ce sont encore les mêmes qui proposent que les heures supplémentaires demain ne soient plus majorées, plus cotisées, plus imposées...Or les cotisations sociales font partie de la
rémunération du travail : en les supprimant, on ampute cette rémunération.
Permettez-moi de faire le rappel des évidences que la droite oublie :
Le salaire brut comporte un salaire monétaire direct versé au salarié (net) et une rémunération indirecte qui permet le financement des services de santé, de l'assurance-chômage et de la retraite. Je me demande bien comment la droite entend corriger le déséquilibre financier des comptes sociaux avec la suppression des cotisations sociales !
Derrière la promesse d'une hausse du salaire net perçu, derrière le slogan "travailler plus pour gagner plus, la droite émet un nouveau contresens économique. L'ampleur des mouvements sociaux tout au long de la législature montre que les salariés ne sont pas dupes. Nul doute qu'ils sanctionneront les objectifs antisociaux de ces propositions.