Une révolution pour corriger le déficit républicain
Pourquoi et pour qui voter? Quand les députés que l'on désigne n'ont plus voix au chapitre pour orienter des politiques qui sont décidées ailleurs!
Pourquoi voter? Quand la droite ou la gauche mène les mêmes politiques, quel que soit le résultat de l'élection!
Vous êtes nombreux pendant cette campagne à m'interroger avec légitimité : le peuple n'est plus vraiment souverain, les élus sont irresponsables, la défiance à l'égard du système politique s'installe et, partout en Europe, on constate la progression de l'abstentionnisme ou du vote pour une droite nationaliste, xénophobe et anti-européenne.
La Liberté guidant le Peuple d'Eugène Delacroix
Le risque d'une rupture démocratique existe...
Les sondages, montrent également la persistance d'une méfiance citoyenne à l'égard de l'exécutif et des parlementaires, même si a contrario, ils se montrent très attachés à leurs élus locaux et à l'existence de leur commune. Il y a bien une crise de la démocratie représentative nationale et plus qu'un doute sur les modes d'organisation et d'action de l'exécutif, avec ces questions constamment posées : Qui a véritablement le dernier mot? Le Parlement, le 1er ministre, ou le Président? Qui des 3 a la capacité réelle d'orienter la décision?
Même si la vivacité du débat lors du Référundum sur le projet de Constitution Européenne et la participation au scrutin ont montré que les Françaises et les Français n'avaient pas perdu goût à la politique et savaient retourner aux urnes, il n'en demeure pas moins vrai également qu'il y a bien un éloignement important des citoyennes et des citoyens des institutions. Nombreux sont ceux qui se détournent de la vie politique malgré des retours ponctuels aux urnes, et semblent oublier les parlementaires aussitôt après les avoir élus.
Plus préoccuant encore : au-delà de cette perte de confiance des élus nationaux, force est de constater que l'action politique, qui fait la vie républicaine, semble réservée à quelques uns. Les individus n'ont pas du tout le sentiment de pouvoir participer aux choix politiques, de société, et sont exclus de l'élaboration des lois et des règles de vie collective.
Nous nous retrouvons ainsi dans un système politique paradoxal où une fraction des électeurs qui ont le plus besoin d'une autre politique que celle, néolibérale, proposée par la droite, ne participe plus aux choix politiques.
Résultat : la présence du leader populiste d'extrême droite au second tour de l'élection présidentielle. Jacques CHIRAC l'emporte par défaut d'adversaire véritable, sans combat et avec le soutien massif de l'électorat de gauche.
Qu'a fait la nouvelle droite au pouvoir ?
Même si la droite ne peut être tenue pour unique responsable du délitement des principes démocratiques, sa faute majeure contre la République et contre la démocratie réside dans le fait de n'avoir pas voulu prendre la pleine mesure de la crise politique manifestée par le vote du 21 avril 2002. Au pouvoir, la droite a pourtant eu l'opportunité et les moyens d'y répondre.
Qu'a-t-elle entrepris pour refonder notre démocratie? En matière d'institutions politiques : Rien ! C'est parce-que pour la droite, nos institutions sont idéales en ce qu'elles permettent de gouverner sans contrôle parlementaire effectif. Pour elle, il est évident qu'il serait difficile d'imposer la privatisation de tous les biens publics, du démentèlement du code du travail et de la redistribution des revenus du capital et des plus riches, si elle devait s'assurer pour cela du soutien du plus grand nombre d'entre nous. C'est pour cela que la nouvelle droite libérale n'est pas en faveur de l'avènement d'une VIème République.
Ce que je veux : c'est rendre à nos institutions leurs assises populaires
Il est donc temps de donner accès à tous à la vie politique, que nous engagions les choix d'une véritable révolution démocratique qui nous conduira vers une VIème République parlementaire, lisible, proche, ouverte, accueillante et efficace. Tel est le sens de tous celles et ceux qui portent ce projet : rendre à nos institutions ce qu'elles n'auraient jamais dû perdre : leurs assises populaires.
Quelle est la situation?
Après les blocages provoqués par des cohabitations successives, une élection présidentielle tronquée, la manipulation du pouvoir central par une majorité dévorante, par une professionnalisation accentuée des mandats électifs, et une distanciation accrue entre le pouvoir et les citoyens, il est plus qu'urgent de fonder une République nouvelle. Ceux qui s'accrochent à la Vème République s'accrochent surtout à leurs intérêts politiques les plus égoïstes et font fi des signes de grondements citoyens de plus en plus audibles. Mon parti politique, le PRG a été le premier à déposer un projet de réforme de la Constitution pour instaurer la VIème République et les radicaux se réjouissent que de plus en plus de reponsables politiques, de mouvements associatifs les aient suivis. Maintenant il faut choisir.
Buste de Marianne